SUD PTT Loire Atlantique Vendée, un syndicalisme de lutte au service des salarié-es   

Prise de parole grève Enseigne du 15 novembre 2013

20131115 120357 Les photos du rassemblement http://www.sudptt44.org/cpg15x/thumbnails.php?album=63

Bonjour à toutes et à tous.

Le laminoir des suppressions d’emploi de la DELP n’a jamais été si violent : dans les 15 terrains réorganisés au second semestre (La Chapelle/Erdre, St Herblain Ppal, Nantes Jules Verne, Rollin, Decré, Doulon, Machecoul, Vallet, Pornichet, Nozay, Nort/Erdre, Le Pouliguen, Orvault, Pouzauges et Aizenay), les suppressions d’emplois n’ont jamais connues un tel niveau (une vingtaine d’emplois supprimés, 14 collègues en sureffectifs.). Et tout le monde est touché : les guichets, le back-office, les vendeurs et même l’encadrement.

 

Conséquences: des repos de cycles ou libertés sacrifiés et un alourdissement sans précédent de la charge de travail. Dans certains terrains, le nombre de positions de guichets nécessaires, selon les chiffres de l’entreprise, pour faire fonctionner les bureaux, n’est même pas atteint. Les « standards de qualité » imposés seront impossibles à tenir. Dans de nombreux terrains, même en urbain, la direction n’hésite pas à réduire les horaires d’ouverture afin d’avoir des employés à travailler derrière les guichets ! Et à chaque réduction d’horaires d’ouvertures, la fréquentation baisse, cela permettra à l’Enseigne de supprimer encore plus d’emplois demain.

 

Pendant ce temps là, le niveau des objectifs s’envole, les pratiques de management se durcissent. Le point de rupture est arrivé. Relevons la tête, tout le monde sera concerné rapidement.

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Nous contestons le mode de calcul des emplois (la sinistre  norme V9). En témoignent toutes les expertises effectuées à la demande de CHSCT, par des cabinets externes à La Poste. En effet, elles démontrent, chronomètre en main, que les temps alloués pour les opérations sont minorés, et que toutes les tâches que nous effectuons aux guichets ne sont pas prises en compte. Extrait parlant d’une expertise, donc réalisée par un cabinet extérieur à La Poste : « sur 125mn de vacation guichet, l’expert constate 120 mn d’activité. Pour La Poste, c’est 61mn prises en compte»… La direction de l’Enseigne refuse d’en tirer les enseignements et continue son œuvre de destruction de nos positions de travail.

Dans chaque terrain réorganisé, aucune écoute des agents, ni des organisations syndicales. Pourtant, après le rapport Kaspar, un accord »Qualité de Vie au Travail », signé par certains syndicats, devait améliorer notre quotidien professionnel. On s’aperçoit aujourd’hui que notre situation se dégrade encore et encore, et que le dialogue social reste inexistant.

Avec toutes ces suppressions de postes, la chasse aux temps morts est ouverte. Dans les nouveaux RI, qui sont le + souvent imposés, toutes les journées de repos sont attaquées, quel que soit le jour de la semaine. Partout, la tendance est de vouloir faire travailler l’exécution 6 jours/7, avec quelques heures libérées de temps en temps. L’attaque la + significative porte sur les samedis libres, quand il en reste. L’exemple de La Chapelle/Erdre est + que parlant, les collègues voyant leurs samedis libres passer de ½ à 1/5 en l’espace de 4 ans. Nous revendiquons 1 samedi libre sur 2, qui est une demande forte partagée par une grande majorité d’entre nous.

Pour nous, ces suppressions d’emplois, c’est la promesse d’une surcharge d’activité, d’un manque de temps et d’un stress au travail de + en + marqué, de pertes de week-end et de journées de repos, de trajets + longs en rural, d’absences toujours moins remplacées et de difficultés accrues pour poser les congés ou solliciter un temps partiel.

Les 35h passées en bureau de poste empiètent paradoxalement de + en +  sur notre vie privée. Au quotidien, chacun repart chez soi avec le stress et la tension accumulée pendant la journée de travail. Plus les conditions de travail sont difficiles, + le débord s’accentue sur la vie privée. Luttons contre cette logique mortifère.

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Suite au très contestable projet EAR mis sur les rails aux forceps par la DELP cet été, les volants de remplacements dans les terrains ont été réduits à peau de chagrin. Pour compenser, la direction déclarait alors à qui voulait l’entendre que les moyens en EAR seraient renforcés, afin de remplacer tout type d’absences (CA, COM, formations…). Nous n’étions pas dupes de la volonté de certains DET de ne pas utiliser ces moyens en EAR, afin de permettre le dépassement de leurs objectifs sur les moyens de remplacements.

Résultat, nombre d’absences ne sont pas remplacées (« il n’y a pas d’EAR disponibles » : encore faut il en demander…), les collègues présents devant effectuer les tâches des absents. De plus, cela entraine en cascade une réduction du nombre de départs en congés, des périodes entières non ouvertes pour les congés, en particulier sur des périodes de vacances scolaires, fin d’année inclus. Ca suffit, basta, les moyens de remplacement doivent être portés à 25%, et les DET doivent utiliser les moyens de remplacement qui leur sont attribués.

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Dernière trouvaille de nos dirigeants : fermer un guichet ou un ilot pour  créer  une PT « accueil-automatisation ». L’heureux élu se voit confier la mission d’accrocher tout client courrier dans la salle du public afin de l’envoyer au LISA. Cette décision crée de nombreuses incivilités, les clients ne comprenant pas les délais d’attente élevés pour se faire servir du fait de l’ilot fermé, alors qu’un guichetier se trouve dans la salle du public. Refusons cette logique, protégeons nos emplois !

Dans un terrain, la DET indique même par écrit aux agents du terrain, que les LISAS du terrain étaient « en danger », mais que la gentille  DV venait de « sauver » un LISA du terrain !! IL FAUT SAUVER LE SOLDAT LISA !!! C’est la mobilisation générale quand il s’agit de « sauver » une machine. Il serait bien que ces mêmes encadrants  mouillent le maillot avec la même vigueur lorsqu’il s’agit de « sauver » un emploi à l’occasion d’une réorganisation, d’éviter qu’un collègue ne subisse une mobilité forcée.

Un des arguments qui circule, que l’on nous sert à toutes les sauces, c’est que d’effectuer le + possible d’opérations au LISA créerait de l’emploi ! Il faut vraiment être crédule pour avaler de telles sornettes. Il suffit de constater les dégâts sur les terrains réorganisés en ce moment, et qui perdent les 25% d’abondement ESC attribués il y a 2 ans : les reprises d’emploi y sont aujourd’hui énormes. Pour l’externalisation courrier, ce sera la même chose : si la norme « V9 » prévoit un petit + d’emploi suivant le taux d’opérations externalisées, il est bien évident qu’il sera récupéré à la réorganisation suivante… en même temps que les PT guichets détruites justement par cette externalisation. On perd dans ce cas là sur 2 tableaux. Refusons cette politique.

Dans le même registre, l’encadrement déclare à qui veut l’entendre que «  si on n’emmène pas un maximum de clients au LISA, celui-ci sera déplacé dans un autre bureau »…  Ceci est brandi comme une menace. OK, disons leur chiche, déplacez  le LISA où vous voulez, mais comment ferez vous, du coup, pour rester dans les clous des 5 mn d’attente ??  C’est véritablement un serpent qui se mord la queue qu’est en train de créer nos penseurs. Si l’Enseigne tient à ce point à externaliser les opérations courrier, qu’elle assume jusqu’au bout et qu’elle mette des LISA partout, plutôt que de chercher de bonnes raisons pour justifier sa politique imbécile.

Nous avons un savoir faire dans la relation clients, une fiche de poste, et il n’est pas dans nos attributions «  d’éduquer » des clients à se servir d’un automate. Les clients doivent avoir le choix d’effectuer leurs opérations sur une machine ou en face à face.

Cette politique d’externalisation des opérations courrier n’a qu’un but : ne plus effectuer d’opérations courrier dans les bureaux, abandonner à terme les instances aux centres courrier ou au commerçant du coin afin de laisser les coudées franches à LBP.

Nous condamnons cette politique : la viabilité et l’existence même des bureaux de poste ne peut être qu’adossée au courrier et au financier. Refusons cette politique d’automatisation. « Désobéir est un devoir quand la consigne est infâme » !!

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Par ailleurs, nous devrons aussi contraindre la direction à engager un plan de CDIsation, qui permette l’embauche des nombreux CDD et intérimaires, auprès de qui nous travaillons régulièrement. Les bureaux de poste ne fonctionnent bien souvent que grâce à leur intervention.

Une entreprise qui abuse des CDD et intérimaires est une entreprise mortifère ! Non à la précarité !

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Hier, 40% des COBAS étaient en grève. Des préavis de grève de 3 jours ont été déposés durant les abêtissantes « journées privilèges ». Ils étaient ici même 80 présents afin de refuser la nouvelle politique bancaire de l’Enseigne (le projet « 5 piliers »). Certains d’entre eux sont présents ici encore aujourd’hui. Ils été reçus durant 2h1/2 par la Directrice…pour n’écouter que de la langue de bois.

Aujourd’hui, nous, les personnels d’exécution, devons maintenir la pression. La direction connait aujourd’hui nos revendications. Elles doivent nous permettre d’effectuer nos missions dans les meilleures conditions pour nous et pour la population. Elle doit négocier afin que nous obtenions :

→ La prise en compte dans les dimensionnements des tâches réellement effectuées au guichet, et l’arrêt des suppressions d’emplois à la hache.

→Un volant de remplacement à 25%, et son utilisation optimale, afin de respecter le droit aux congés et l’arrêt du travail en sous effectif.

→L’arrêt des pressions managériales. Pour un management d’accompagnement et de soutien et non d’injonction.

→Enfin, un plan de CDIsation qui permette l’arrêt de la précarité.

Ensemble, tout peut être possible. Merci.

 

Conseillers du salarié

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- Philippe RICARD, 44115 Basse Goulaine, 06 46 05 46 72

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