Prise de parole: Rassemblement des vendeurs 14 novembre

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 Bonjour à toutes et à tous.

Nous voici réunis aujourd’hui, suite à la nouvelle organisation bancaire que la direction générale de l’Enseigne veut mettre en place : les « 5 piliers ».

La récente nomination des 2 Philippe (Wahl et Bajou) n’augurent rien de bon pour l’avenir des bureaux de poste, bientôt transformés en simples agences bancaires. Ca y est, nous y sommes, c’est la fin des bureaux à caractère multi-métier, LBP devant réaliser 70% du CA du groupe à l’horizon 2015.

La massive participation des COBA lors des 2 HIS à Nantes et à La Roche (1/3 des vendeurs de la DELP présents, 82 COBA) est le reflet des énormes inquiétudes et incertitudes liées au projet « 5 piliers ». Incertitudes sur l’évolution de la nature même du métier de COBA, inquiétudes sur la charge de travail, la VAD et les objectifs exigés demain, …mais aussi énormes questions, sans réponse de la direction à ce jour, sur les règles de promotions, les suppressions de portefeuilles, le traitement réservé à celles et ceux qui resteront sur le carreau…

Car, pour la DELP, ce projet n’est qu’un « simple aménagement commercial », et surtout pas une réorganisation. Il est vrai qu’une réorganisation implique des délais plus longs de mise en œuvre, car une réorganisation fixe des règles du jeu précises en termes de promotions, de mobilités, de changement de portefeuille ou de terrain ou sur les évolutions de RVB induites…

A ce jour, et notre directrice nous l’a encore confirmé hier, le code du travail continu à être piétiné par la direction de l’Enseigne, en s’asseyant sur les prérogatives du CHSCT qui doit être consulté « avant toute décision d’aménagement important modifiant les conditions de travail et, notamment, avant toute transformation importante des postes de travail… ». Si ce projet ne modifie pas d’une manière importante nos conditions de travail de demain, c’est que nous sommes tous devenus des ânes ! La direction nationale, et la DELP avec, est donc hors des clous. C’est inacceptable.

A ce jour, 16 promotions prévues sur la DELP (pour qui ? Avec quelles règles ?), mais une trentaine de portefeuilles COFI supprimés, ainsi que 12 postes de GCB. On dit « seraient » car, à ce jour, la DELP ne communique que très peu sur ce point. Ce qui est sûr, c’est que ce projet génèrera des sureffectifs de COBA, et malgré les paroles lénifiantes de notre Directrice, des mutations géographiques ou fonctionnelles seront imposées. Des COBA devenant EAR ?? Pourquoi pas ? La DELP ne s’interdit visiblement rien, tant la frénésie d’imposer ce projet sans concertation, sans dialogue social est évidente.

A propos des promotions, encore une fois le royaume de l’arbitraire : par exemple qui prendrait un portefeuille III-2 crée sur un terrain ? Un COBA III-1 du terrain qui serait promu III-2 ? Si oui, lequel ? Ou à moins que ce soit un COCLI d’un autre terrain, démonté de son portefeuille, et dans ce cas un des III-1 du terrain serait muté d’office ? Si oui, pour aller où ? Et avec quelles indemnités ? Toutes ces questions cruciales pour un bon nombre de COBA sont aujourd’hui sans réponse. Notre Directrice nous assurant à chaque fois « qu’il n’y aura pas de vague, ne vous inquiétez pas, on se donnera le temps… ». Bon, d’accord, prenons le temps, mais prenons le temps pour négocier des règles gravées dans le marbre, claires, justes et équitables pour tout le monde.

Mais on ne peut s’attendre à rien de bon, car on connaît déjà malheureusement le sens du dialogue social en vigueur à LA POSTE ! Les accords signés par le passé ne sont toujours pas appliqués si tant est qu’ils soient porteurs d’améliorations réelles. La Poste n’a même pas le respect de sa propre signature. Le personnel devient otage d’un pseudo dialogue social, sans réelles marges de manœuvre avec des projets déjà ficelés à l’avance… Des projets déconnectés des nécessités du terrain et sans considération pour la santé des postiers et postières.

 

 

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Une des grosses évolutions, on l’a bien compris, c’est la VAD. Ces entretiens par téléphone prendront une place prépondérante, ils seront objectivés et se « rajouteraient « à l’objectif des entretiens en face à face. On dit « rajouteraient » car, Il y a 10 jours, la DELP annonçait un objectif de 25 RDV/semaine en face à face + 5 à 10 VAD/semaine. Mais hier, la Directrice annonçait un objectif de 25RDV/semaine, dont 15 provoqués et 15 concrétisés… Ce qui est sûr c’est que la vente à distance est une nouvelle charge de travail pour les conseillers bancaires.

Quel chantier, quand on sait que tous les services font de la VAD : les CRC, le CRSF, plateforme IARD…

Notons bien que la VAD ne remplacerait pas le phoning (contrairement au discours de certains DET). C’est un nouveau mode de relation pour des clients déjà vus dans les 18 mois.

Et + on fait de RDV, + le temps de préparation, d’administratif et de SAV augmente. Les 35h00 ne seront pas pour demain pour les vendeurs, la DELP ne le reconnait pas, est encore une fois dans le déni.

Et ne parlez pas de surplus de charge de travail avec la VAD, puisque nos responsables affirment que la vente par téléphone libère du temps… Et tant pis si les conseillers ne voient plus leurs clients et tant pis pour les clients qui préfèrent quand même s’adresser à de l’humain en face à face.

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Pour notre Directrice, les pressions hiérarchiques malsaines ou infantilisantes ne sont que des dérives marginales de managers locaux. Elle ne reconnait pas, ou feint de ne pas reconnaitre, l’étendue de ces pratiques. Elle nous invite même, nous les organisations syndicales, à pratiquer la délation, à ne pas hésiter à lui faire remonter les noms des managers harceleurs!!

Nous ne rentrerons pas dans ce petit jeu, mais nous invitons tous les COBA à faire remonter à leur organisation préférée toutes les dérives managériales subies.

Notre Directrice a aussi semblé de découvrir la lune quand on lui a expliqué que les accompagnements multiples perduraient, malgré les préconisations de l’accord national vendeurs. Il est + que temps de stopper ces dérives afin de retrouver une juste sérénité dans notre travail. Mais l’Enseigne souhaite t elle de la sérénité dans notre quotidien professionnel ? On peut de poser la question.

Au sujet des « journées privilèges », il est hors de question de les remettre en cause, tant la « synergie » créée entre les guichetiers et les COBA est pour elle utile à l’entreprise….Même quand on lui indique de nombre d’entre nous reportent les RDV ou truquent les chiffres afin d’avoir la paix avec nos managers !!!

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Enfin, sans présager de l’avenir, il est très important pour notre futur professionnel de poursuivre ce mouvement. Il faut aussi noter que la DELP 44/85 est en avance sur les autres DELP dans l’application du projet « 5 piliers ». Il est donc du devoir des organisations syndicales de faire remonter aux fédérations tout ce qui se passe ici aujourd’hui.

Le combat à mener afin d’obtenir satisfaction devra sans doute être national. Nous nous y emploierons.